Arrêter Poutine au sommet des Brics serait une « déclaration de guerre » à la Russie, selon Ramaphosa

Cette annonce épargne un épineux dilemme à Pretoria, qui préside le groupe des BRICS (Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde et Russie) et a refusé de condamner l’invasion russe de l’Ukraine.

Alors que le chef du Kremlin est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour le crime de guerre de « déportation » d’enfants ukrainiens, l’Afrique du Sud aurait été obligée de l’arrêter s’il venait en personne dans le pays, étant signataire du Statut de Rome.

Pretoria a bien essayé de contourner cette obligation, pour éviter toute tension diplomatique, mais finalement sans succès. C’est par la voie d’un simple communiqué que le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rompu le silence ce mercredi 19 juillet, alors qu’il refusait jusqu’à présent de s’exprimer sur la venue ou non de son homologue et partenaire des BRICS, Vladimir Poutine.

Selon la présidence sud-africaine, c’est donc d’« un commun accord » qu’il a été décidé que le chef de l’État russe « n’assistera pas au Sommet ». Il sera représenté par son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Trouver un terrain d’entente

Cette annonce intervient après des semaines de négociations, pour tenter de trouver une solution sans froisser le Kremlin, avec qui Pretoria veut conserver de bonnes relations, tout en évitant de reproduire une situation similaire à celle de 2015, où le soudanais Omar El Béchir, poursuivi par la CPI, avait pu entrer et sortir du pays sans être inquiété.

(RFI et avec AFP)

Photo crédit : mopcom.fr

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